(Parrain de la 135ème Promotion de l'ENSOA de Saint Maixent).

Lucien PERERA est né le 13 mars 1923 à RANGUEVAUX en Lorraine. Il a 17 ans lorsque les Allemands annexent la Lorraine. Refusant la présence de l’occupant, il rejoint la zone libre pour s’engager le 29 juillet 1941 au 10° Bataillon de Chasseur à pieds. Il suit le Peloton d’Elève Gradé et est nommé Caporal le 1er septembre 1942. Le 11 novembre 1942, les Allemands envahissent la zone libre. Lucien PERERA est immobilisé avec le grade de Caporal-Chef.
En mars 1943, il doit rejoindre LE VIGAN dans les Cevennes pour servir dans une unité du Génie. Refusant de travailler au profit de l’occupant il sabote son travail et rejoint le maquis le 26 juillet 1943. Il est, sous le nom de LEBLOND, le premier élément du maquis «des Corsaires».
Nommé Sergent, il participe à tout les combats de ce maquis de l’Organisation de Résistance de l’Armée. Il y gagne la Croix de Guerre 39-45 avec une citation à l’ordre de la Brigade.
Nommé Sergent-Chef, il participe à la victoire au sein de la 1ère Armée suivant son maquis dans la Brigade Légère du Languedoc, puis au 80° RI enfin au 159° RIA en Allemagne.
Il décide de rester dans l’Armée et, peu attiré par la vie des troupes d’occupation, se porte volontaire pour l’Indochine.
Il rejoint le 7ème Régiment de Tirailleur Algériens et embarque pour l’Indochine le 4 mars 1947.
Il participe à toutes les opérations de son unité en Indochine successivement comme sous-officier adjoint puis comme chef de section. Il y gagne entre autre la Croix de Guerre des Théatres d’Opérations Extérieurs avec 5 citations.
Après 27 mois de combats incessants le 7° RTA rejoint la Métropole.
PERERA retrouve sa famille et est affecté au 151° Régiment d’Infanterie à METZ.
Il se marie le 5 août 1950. Le 11 novembre il reçoit la Médaille Militaire. Il est nommé Adjudant le 1er juillet 1951.
Toujours volontaire, il rejoint l’Indochine à titre individuel et est affecté à la Compagnie de Commandement de la zone ouest en juillet 1952. Il prend le commandement de la section d’intervention composée d’Annamites et de Cambodgiens. Il la transforme rapidement en commando et harcèle l’ennemi sur son propre terrain.
Il obtient 3 citations dont une à l’ordre de l’Armée sur sa croix des T.O.E., ainsi que la Croix de la Vaillance Vietnamienne.
Il quitte l’Indochine le 12 septembre 1954, 4 mois après la chute de DIEN BIEN PHU.
Nommé Adjudant-Chef le 1er octobre 1954, il retrouve le 151° Régiment d’Infanterie en février 1955.
Celui-ci est envoyé en Algérie et PERERA débarque à Alger, le 7 juin 1955.
Chef de section il gagne la Croix de la Valeur Militaire accompagnée d’une citation à l’ordre de la Division.
Mais faisant partie des personnels rapatriés au titre de la relève des cadres, il quitte à regret l’Algérie le 7 février 1956.
Voyant ses demandes de retour en Algérie refusées, il décide de démissionner. Bien que Chevalier de la Légion d’Honneur, il quitte l’Armée le 29 juillet 1957.
Il s’impose aisément dans la vie civile et se consacre à la vie de famille. Il transmet le flambeau à ses deux fils qui ont choisi d’être sous-officier dans l’Infanterie.
Il s’éteint le 24 décembre 1988, après une longue et douloureuse maladie.
Il laisse à tout ceux qui l’on connu le souvenir d’un grand soldat et d’un camarade aux qualités humaines profondes et remarquables.

Ses Décorations :

- Officier de la Légion d’Honneur
- Médaille Militaire
- Officier de l’Ordre National du Mérite
- Croix de guerre 39-45 avec 1 citation
- Croix de la Valeur Militaire avec 1 citation
- Médaille de la Résistance Française
- Médaille des Evadés
- Croix du Combattant Volontaire 39-45
- Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
- Croix du Combattant
- Médaille d’Outre-Mer
- Médailles Commémoratives 39-45 - Indochine - Afrique du Nord
- Médaille des Blessés
- Médaille des Réfractaires (Alsace - Lorraine)
- Croix de la Vaillance Vietnamienne avec 1 citation
- Autorisé à porter la fourragère aux couleurs des T.O.E. à titre individuel

Photographies Classées par Conflits :

- 39 - 45
- Indochine
- Algérie

à droite au premier rang, Lucien Péréra, alias Leblond, matricule numéro 1 du Maquis Mandagout, groupe des Corsaires.

Les couleurs montent tous les jours dans les Cévennes. Avril 44, au maquis des Corsaires.

Les Corsaires pénètrent dans Montpellier. Lucien Perera est marqué d'une croix.

Les Corsaires attendent le passage du Général de Lattre de Tassigny. Lucien Perera est marqué d'une croix.

Les Corsaires, incorporés dans la Brigade Languedoc, défilent dans Rodez, le 30 septembre 44, avant de rejoindre l'armée de Lattre.

Le Corsaire Leblond est devenu sergent-chef au 80e RI.

Un point d'appui du 80e RI à Huningue, en janvier 45. Les Allemands sont encore à 500 mètres.

Sur les bords du Rhin en mars 45 - Caporal Mourier, Lucien Perera et Titin.

Indochine :

Lucien Perera (2ème) et son adjoint le sergent Lafont se reposent dans un village enlevé au Viet-minh.

Deuxième surnom attribué à Lucien Perera au cours de la guerre l'Indochine, le Sous-off... Ici, avec des partisans qui engraissent les serpents pour les jours de fêtes.

Les Algériens du 7eme RTA dans les plaines des Joncs.

Les Coventry du 5e Cuirassiers appuient les tirailleurs en protection des convois.

Le Sergent Lafont, adjoint du Sous-off.

Lucien Perera avec le sergent N'Guyen Van Phu, un rescapé des camps viets-minhs.

Péréra avec Gantois et Sinh, son cruel garde du corps.

Sinh ne quitte jamais son chef.

En opérations vers Thot Not, sur les traces de Ba Cut, avec les Hoa Hao du commando Frachet.

Les Tirailleurs du 3e bataillon du 7e RTA n'oublient pas la tradition, et Péréra s'est laissé pousser le bouc et la moustache comme les volontaires Algériens.

Le Sous-off en Algérie, dans un village kabyle.

L'adjudant-chef Péréra dans un camp près de Tizi-Ouzou.

Les appelés du 151e RI défilent devant leur colonel.

Lucien Perera et ses fils, militaires de carrière.